Journal de bord un peu loufoque: saison 1d
Jeudi le 26.05.2005
Heureusement que ce matin il y avait un beau soleil pour égayer de ses doux reflets les mines quelque peu soucieuses des équipages de Home II et Cavalier rouge. Le mot durite revenait constamment sur toutes les lèvres et dès qu’il était prononcé, un étrange rictus –quasi un dégout- s’emparait des visages déjà bien tristes.
Finalement l’ennemi se montrant beaucoup plus magnanime que l’on aurait pu imaginer, car il nous a fait rapidement comprendre que nous pouvions reprendre la mer, si nous le souhaitions, le sourire est revenu sur tous les visages.
Mais il restait un problème de taille à résoudre : remplacer la durite sabotée inutilement par Cavalier Rouge.
Alors les ondes se sont mises à crépiter : toutes nos influentes relations ont été activées et en quelques minutes ce ne fut plus qu’un incessant bruit de sonneries : ici Barcelone, ici Cala Galera, ici Macinaggio, oh cher ami !, ici Bruxelles et ainsi de suite. L’Europe était tout d’un coup saisi par le syndrome Cavalier Rouge. Les rédactions des journaux les plus réputés se sont mises en route ; certaine ont même lancé des sondages « La durite sera-t-elle réparée ? Oui – Non ? »
En France on s’activait secrètement aux plus hauts niveaux.
D’après certaines indiscrétions il semblerait même que l’on ait craint, un moment, que l’affaire de la durite puisse occulter la campagne du référendum !
Pendant que tout ce beau monde s’agitait, les équipages avaient retrouvé leur sérénité surs, maintenant, d’être en de bonnes mains.
Quoi de mieux pour le moral qu’une promenade sur les interminables et merveilleux quais de Cala Galera ! Certes, nous eussions préféré pouvoir emprunter l’une ou l’autre voiturette Ferrari voir Mercedes ou Porsche pour les parcourir comme dans une parade, majorettes et tambours à l’avant, ailes de foules se refermant à l’arrière du cortège, mais nous ne pouvions pas nous départir de cette modestie qui nous avait si bien réussi jusque là.
Alors, bravant tous ces excès mondains, nous avons parcouru la tête haute ces interminables quais, sac poubelle main droite, sachet super U main gauche (ou le contraire mais je pense que l’exactitude de ce détail n’a pas d’importance) jetant un regard distrait tantôt à une Principessa déformée par ses 100 pieds, tantôt à une Tamoungette discrètement masquée sous un voile de 266,50 m2, tantôt à des équipages perchés sur des interminables mats ou d’immenses cabines et dont nous sentions les regards envieux se poser sur nous !
Cela a été un pur moment de jouissance intérieure surtout quand nous avons poussé la coquetterie, Capitaine DéDé, et adjoint d’adjoint Antoine, à faire le parcours inverse lestés d’un pack de 6 bouteilles d’eau, c'est-à-dire 9 Kilos, et d’un sac super U débordant de terrestre nourriture. Un vrai moment épique dont les annales de Cala Galera se feront surement l’écho pour l’éternité.
Mais nous n’étions pas au bout de nos surprises (enfin nous avons feint la surprise) quand vers 19h30 une majestueuse Lancia Thema dans la splendide vigueur de sa 14me année, s’est garée devant Home II et Cavalier Rouge pour inviter à son bord capitaine DéDé, Chevalier Milo, Adjointe NaNa, Dame Mimi et adjoint d’adjoint Antoine pour les conduire à Santo Stefano là où la vox populi (c'est-à-dire Don Attilio) avait conseillé de prendre une frugale mais subtile nourriture Da Siro (c'est-à-dire Cristiano).
A partir de ce moment l’histoire est partie intégrale de la sphère privée et adjoint d’adjoint Antoine n’en dira pas davantage ne voulant pas susciter envies inutiles ou ragots malveillants.
Quelques points de repère : Notre ami Milo avait un bateau de fabrication espagnole encore sous garantie avec lequel il a eu pas mal d’embêtements dont, bien sur nous nous moquions gentiment. La panne de la durite est réelle et pour arriver à faire jouer les garanties des dizaines de coups de fils se baladèrent en Europe.
Si vous passez par Porto Santo Stefano : allez gouter les mets chez Da Siro, une cuisine de rêve alors comme encore maintenant (confirmation récente d’un ami)
.......
........