LA POTATURA (avec traduction)
LA POTATURA
La vigna abbandonata si riposa. La tamontana
getta a terra i pampani bruciati dal freddo, e i tralci
tremano.
Nella mano dura, callosa, sulla quale le vene si
diramano simili alle nervature stesse dei pampani, il
potatore stringe il tralcio vecchio e con la forbice lo taglia.
Di filare in filare egli va, lasciando dietro di sé, sui tralci,
gli occhi ciechi delle gemme che cominciano a sognare
di germogliare, e tralci in terra, secchi, che calpesti crepitano,
come se già sentissero la vampa del fuoco in cui fra poco
bruceranno interi.
In cima ad ogni ulivo risuonano i colpi del pennato;
e sulle rame grige scure biancheggia la ferita del ramo
tagliato, attraverso la quale l’albero pare respirare, più
leggero.
Il canto del potatore è stanco, frammezzato dal
crocchiar del legno che casca e s’ammucchia ai piedi del
tronco, sulla terra dura, che il gelo fa brillare come
l’argento.
Ogni tanto il sole appare tra i nuvoli, posa un
raggio sul piano e scompare.
Simile alla pianta, l’uomo che recide da sé i rami
morti e i vani pesi dà più frutto.
Per salire, bisogna alleggerirsi.
Estratto da:
Nicola Moscardelli “Le grazie della terra”
Carabba Lanciano 1928
LA TAILLE
La vigne abandonnée se repose. La tramontane jette
au sol les pampres brulés par le froid et les sarments
tremblent.
Dans la main dure, noueuse, sur laquelle les veines se
ramifient pareilles aux nervures des mêmes pampres
l’émondeur serre le vieux sarment et le coupe avec le
sécateur. Il va de rangée en rangée laissant derrière soi, sur
les sarments, les yeux aveugles des gemmes qui commencent
à rêver de bourgeonner, et par terre des sarments secs qui,
piétinés, crépitent comme s’ils sentaient la flamme du feu
dans lequel, sous peu, ils bruleront entiers.
Sur la cime de chaque olivier résonnent les coups de
la serpette et, sur les branches gris-sombre, scintille la blessure
de la branche coupée, par laquelle l’arbre semble respirer,
plus léger.
Le chant du tailleur est las, entrecoupé par le
craquement du bois qui tombe et s’amasse au pied du tronc,
sur la terre dure que le gel fait briller comme l’agent.
De temps en temps le soleil apparait entre les nues,
dépose un rayon sur la plaine et disparait.
Semblable à la plante, l’homme qui se défait des
branches mortes et des lourdes vanités, donne plus de fruit.
Pour gravir, il faut s’alléger.
Extrait de : Nicola Moscardelli
“Le grazie della terra” Carabba Lanciano 1928
Traduction par A Silvestrone