LA POTATURA (avec traduction)

Publié le par antonio

 

Nicola Moscardelli

                                   LA POTATURA

 

 

            La vigna abbandonata si riposa. La tamontana

getta a terra i pampani bruciati dal freddo, e i tralci

tremano.

            Nella mano dura, callosa, sulla quale le vene si

diramano simili alle nervature stesse dei pampani, il

potatore stringe il tralcio vecchio e con la forbice lo taglia.

Di filare in filare egli va, lasciando dietro di sé, sui tralci,

gli occhi ciechi delle gemme che cominciano a sognare

di germogliare, e tralci in terra, secchi, che calpesti crepitano,cep de vigne taillé

come se già sentissero la vampa del fuoco in cui fra poco

bruceranno interi.

 

            In cima ad ogni ulivo risuonano i colpi del pennato;

e sulle rame grige scure biancheggia la ferita del ramo

tagliato, attraverso la quale l’albero pare respirare, più

leggero.

            Il canto del potatore è stanco, frammezzato dal

crocchiar del legno che casca e s’ammucchia ai piedi del

tronco, sulla terra dura, che il gelo fa brillare come

l’argento.

            Ogni tanto il sole appare tra i nuvoli, posa un

raggio sul piano e scompare.

            Simile alla pianta, l’uomo che recide da sé i rami

morti e i vani pesi dà più frutto.

            Per salire, bisogna alleggerirsi.

 

 

Estratto da:

Nicola Moscardelli “Le grazie della terra”

Carabba Lanciano 1928

 

                            LA TAILLE

 

         La vigne abandonnée se repose. La tramontane jette

au sol les pampres brulés par le froid et les sarments

tremblent.

         Dans la main dure, noueuse, sur laquelle les veines se

ramifient pareilles aux nervures des mêmes pampres

l’émondeur serre le vieux sarment et le coupe avec le

sécateur. Il va de rangée en rangée laissant derrière soi, sur

les sarments, les yeux aveugles des gemmes qui commencentOlivo potatura

à rêver de bourgeonner, et par terre des sarments secs qui,

piétinés, crépitent comme s’ils sentaient la flamme du feu

dans lequel, sous peu, ils bruleront entiers.

 

         Sur la cime de chaque olivier résonnent les coups de

la serpette et, sur les branches gris-sombre, scintille la blessure

de la branche coupée, par laquelle l’arbre semble respirer,

plus léger.

         Le chant du tailleur est las, entrecoupé par le

craquement du bois qui tombe et s’amasse au pied du tronc,

sur la terre dure que le gel fait briller comme l’agent.

         De temps en temps le soleil apparait entre les nues,

dépose un rayon sur la plaine et disparait.

         Semblable à la plante, l’homme qui se défait des

branches mortes et des lourdes vanités, donne plus de fruit.

         Pour gravir, il faut s’alléger.

 

 

Extrait de : Nicola Moscardelli

“Le grazie della terra” Carabba Lanciano 1928

Traduction par A Silvestrone

Sceau1

Publié dans POESIE

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E
<br /> Merci de ce partage... L'italien est plus joli mais heureusement qu'il y a la traduction car sinon je n'aurai rien compris ! bisous<br />
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A
<br /> <br /> Merci Elo<br /> <br /> <br /> <br />
G
<br /> bonjour..<br /> <br /> <br /> très beau texte..certainement moins "chantant" en français<br /> <br /> <br /> qu'en italien...<br /> <br /> <br /> amicalement<br />
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F
<br /> J'aime le dernier et tout ce qu'il peut dire "Pour gravir, il faut s'alléger".<br /> <br /> <br /> Bonne journée.<br />
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C
<br /> Pareil pour moi je ne connais pas cet auteur mais c'est très joliment écrit. Bonne soirée.<br />
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A
<br /> <br /> Bonjour Christie Jane<br /> <br /> <br /> j'ai mis quelques détail sur la réponse à Violette.<br /> <br /> <br /> C'est toujours un plaisir de te lire chez toi.<br /> <br /> <br /> Antonio<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> Un écrit et auteur que je ne connaissais pas.<br /> <br /> <br /> Amicalement<br /> <br /> <br /> Violette<br />
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A
<br /> <br /> Bonjour Violette<br /> <br /> <br /> même en Italie peu de gens connaissent cet auteur disparu en 1943. Il a eu une belle importance après la 1ère guerre dans le mouvement littéraire italien et même européen, mais il a eu le tort de<br /> mourir avant la fin de la 2me guerre!<br /> <br /> <br /> Il est de mon village en Italie et il était un petit cousin de ma grand mère maternelle!<br /> <br /> <br /> Bon lundi<br /> <br /> <br /> <br />